C’est inconditionnellement que nous sommes contre la construction du “contournement de Bascharage” à travers la zone naturelle de proximité “Märzbierg” et “Héierchen”.
Cet endroit d’une valeur incommensurable constitue l’un des derniers domaines naturels, le poumon vert et une zone de repos et de loisirs pour les habitants de Sanem. Pourquoi le Bourgmestre avait-il affirmé lors de la réunion d’information que le “tracé sud” serait à refuser parce qu’il empêcherait l’”extension” (nous citons) de la localité de Sanem? Existerait-il déjà un projet immobilier? M. Engel ne voit-il donc pas qu’il invalide ainsi l’argument le plus précieux pour le maintien de la zone verte “Märzbierg” et “Héierchen”?
En se prononçant pour un “tracé alternatif” sur le terrain de Bascharage, le LSAP et Les Verts réduisent finalement le débat à la question qui se verra construire une route devant le nez: les habitantsde Sanem ou ceux de Bascharage?
Le contournement est pour nous contreproductif en tous points:
Comme il a été démontré lors de la réunion d’information à Sanem, le contournement avait déjà été planifié il y a quarante ans. Il ne cadre plus avec les conceptions actuelles en matière d’aménagement du territoire!
Le contournement attirerait un trafic supplémentaire venant de toute la région et ne ferait que déplacer le bouchon: vers Sanem et plus loin dans les traversées de Dippach, Bertrange et Merl, car le contournement s’arrêterait derrière la Luxguard.
Le contournement ne délesterait pas non plus véritablement la traversée de Bascharage. Les clients du Cactus et des stations d’essence continueront de l’emprunter, tout comme les grandes entreprises de transport et autres (avec des centaines de bus et de camions), ainsi que la circulation locale. La commune de Bascharage et le gouvernement ont aménagé de façon désordonnée des zones industrielles et d’activités, sans se soucier des problèmes causés par le trafic.
Le trajet ferroviaire (France/Belgique) – Pétange – Dippach – Luxembourg sera bientôt à double voie avec des correspondances au moins toutes les demi-heures. Cela peut enlever des routes une grande partie des navetteurs. A condition d’introduire une tarification transfrontalière favorable et de prévoir des capacités supplémentaires de P&R des deux côtés de la frontière. Au lieu de construire de nouvelles routes nationales, le gouvernement et les communes concernées feraient bien de se faire forts d’abord pour ces solutions interrégionales simples.
