Politique du logement à Luxembourg-Ville – la discussion au conseil communal se fait toujours attendre!

Lundi passé, une motion déposée par déi Lenk, demandant de discuter de la politique du logement dans la capitale, figurait à l’ordre du jour du conseil communal de la Ville de Luxembourg.

Le collège échevinal a montré dès le départ qu’il souhaitait limiter la discussion aux logements sociaux et aux logements dits « à coût modéré ». En effet, il a inséré cette motion dans le cadre du plan communal social, qui figurait aussi à l’ordre du jour de la réunion.

À vrai dire, si les moyens mis en œuvre par la Ville de Luxembourg en matière de logements sociaux sont certes nécessaires et louables, ils ne font pas le poids face à l’envergure du problème, puisque ces logements représentent à peine 1% du nombre total de logements dans la capitale. C’est une goutte d’eau dans la mer ! Quant aux logements dits « à coût modéré » déjà autorisés ou en procédure d’autorisation jusqu’en 2017 , ils ne comptent que pour 2,3 % des logements dans la ville.

En réalité, depuis des années, le problème du logement, particulièrement aigu à Luxembourg-Ville, touche non seulement des personnes en détresse, mais aussi les classes moyennes et tout particulièrement les jeunes. Dans cet ordre d’idées, déi Lénk avaient, dans le cadre de leur motion, soumis aux collège échevinal et aux conseillers communaux toute une série de mesures concrètes directement applicables, pour augmenter considérablement l’offre de terrains et de logements en propriété, pour encourager le logement locatif et pour protéger davantage les locataires. Parmi toutes ces mesures figurait aussi la promotion de l’habitat groupé, voire coopératif.

La bourgmestre – représentante du DP – a réagi comme on pouvait l’attendre: la Ville ne doit pas intervenir sur le marché avec des projets publics et il faut s’abstenir d’appliquer les dispositions légales existantes en matière de taxation et d’expropriation de surfaces non bâties situées dans des zones destinées à être bâties depuis plus de 3 ans. Pourtant, même des mesures plus anodines, comme le soutien logistique à l’adresse de propriétaires qui souhaitent réaffecter ou départager leur logement devenu trop grand pour eux, la promotion de l’agrandissement de la surface habitable de logements anciens à des fins locatives; la création d’une allocation climat en cas d’augmentation du loyer suite à un assainissement énergétique; ou encore l’information de locataires qui contestent un loyer à leurs yeux trop élevé devant la commission des loyers, n’ont pas trouvé son appui. Ce n’est qu’au niveau de l’habitat groupé qu’elle a signalée une ouverture toutefois mitigée.

Ce qui étonne en revanche, c’est qu’aucun(e) conseiller(ière) Vert, CSV, LSAP ou ADR n’ait réagi, ni aux propositions très concrètes et directement applicables au niveau communal, présentées par déi Lénk, ni à la prise de position du genre “laisser-faire” de la bourgmestre.

Ne seraient-ils/elles pas intéressé(e)s à discuter de la politique du logement en ville pour faire face à ce problème crucial ? Partageraient-ils/elles l’opinion de la bourgmestre libérale ? Le mystère plane!

déi Lénk, quant à eux, continueront d’insister, c’est sûr !

Luxembourg, le 22 octobre 2015

Pour plus informations, consulter:

http://stad.dei-lenk.lu/plan-communal-social-et-motion-pour-un-debat-sur-la-politique-future-du-logement-a-luxembourg-ville-prise-de-position-de-dei-lenk/

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