Conseil Communal du 6 février 2017
Prise de position déi Lénk par rapport au plan d’action environnemental : rapport environnemental 2015 et rétrospective 2006-2015 – principaux enjeux 2016/2017
Le rapport environnemental est très utile et donne une bonne vue d’ensemble.
(-) Au niveau des défis à venir, il montre les déficits actuels.
(-) Ainsi, par exemple à la page 21 du rapport, on note que les inventaires en matière de source de chaleur récupérables, des productions de chaleur et d’électricité à partir d’énergies renouvelables restent à établir.
(-) Ainsi encore la page 73 note le « Défi de consolidation des critères environnementaux existants et extension à d’autres gammes de produits, notamment appareils de bureau électriques ». En effet la politique d’achat la Ville ne prend pas en compte les ordinateurs (économes en énergie), les cartouches pour imprimantes, les meubles bureaux, (-) Comme nous l’avons déjà noté l’année passée, le plan d’action discute souvent des données relatives aux services de la commune, mais omet les autres acteurs tels que le commerce, l’industrie ou les services. Exemple : Passeports énergétiques établis et classes de performance énergétique limités aux bâtiments appartenant à la Ville. Or, la commune doit se montrer responsable pour tout ce qui se passe sur son territoire, même si ses compétences ne sont pas particulièrement visées.
(-) Sur le territoire de la Ville, 800.000 tonnes de Co2 sont produites par an, dont seulement 20.000 tonnes incombent aux services de la Ville. On ne peut pas se limiter à ces 20.000 tonnes, mais au contraire essayer d’influencer la production des 780.000 tonnes. C’est un des soucis de la motion que nous présenterons tout à l’heure.
(-) Les immeubles dont la Ville est propriétaire présentent toujours de grands déficits en matière d’économie. Pour 27 % seulement des quelque 800 bâtiments du patrimoine bâti de la Ville de Luxembourg, un passeport énergétique a été établi jusque fin 2015, il faut veiller à accélérer la cadence!
(-) Il semble que des progrès ont été faits au sujet des données fournies par Creos, mais rien n’est encore parfait. Dans le rapport de la commission, il est ajouté par le représentant du Service énergétique que de nombreuses incohérences ont été constatées dans le passé, résultant de mutations du système de facturation au sein de Creos, que depuis 2012 les données sur les consommations de gaz et d’électricité sont fournies de manière plus fiable, que la validité de ces données est vérifiée par recoupement avec les données des passeports énergétiques et que les données continueront d’être fournies à condition d’un renouvellement annuel de la demande.
(-) Nous constatons que les acteurs privés ENOVOS/CREO sont des partenaires peu fiables quand les intérêts non-commerciaux sont en jeu.
(-) Des déficits importants apparaissent aussi au niveau des dépassements de la valeur limite NO; il y a une fortecorrélation avec la pollution automobile (P. 46-50).
(-) Il y a une stagnation du taux de recyclage pris en charge par le centre de recyclage communal, puis que les entreprises spécialisées prennent en charge les déchets recyclables et que la Ville reste confinée aux déchets non recyclables restants et assume donc les frais.
Nous nous posons un certain nombre de questions, dont je ne soulèverai trois ici:
(-) Pourquoi ne soulève-t-on pas le problème de l’assainissement du terrain de l’ancienne CASA à Dommeldange? (cf. page 34 du rapport)
(-) Comment aborde-t-on la contradiction entre la construction d’installations de chauffage à pellets ou copeaux de boiset l’objectif d’utiliser moins le bois des forêts de la Ville pour la production d’énergie.(cf. p. 54 du rapport)
(-) Nous savons qu’il est difficile de trouver un équilibre du point de vue de l’utilisation du bois. En l’absence actuelle d’entreprises de travail du bois et pour faire face à la pression des chinois, qui voudraient acheter tout le bois coupé au Luxembourg, on devrait à notre avis réfléchir à un prolongement de l’âge des forêts de hêtres de 150 à 180 ans.
(-) N’y a-t-il pas une contradiction manifeste entre les mesures qu’on envisage à la page 88 du rapport pour réduire la pollution lumineuse et les statistiques de la page 65, où on note une augmentation de la puissance installée de l’éclairage public de la Ville. À noter que si on passe aux diodes LED, on consomme certes moins d’énergie, mais la pollution lumineuse ne diminue pas pour autant. On nous a dit dans la réunion de la commission qu’il existe par ailleurs un projet d’inventaire de la pollution lumineuse à l’échelle communale, actuellement gardé en suspens en attendant les conclusions d’une étude similaire à l’échelle nationale qui est sur le point d’être présentée aux services de la Ville. Pourrait on avoir des informations sur ce projet ?
Finalement, nous voudrions rappeler certaines propositions de notre fraction
(-) Deux motions déposées depuis un certain temps:
(.) dont l’une préconise une limitation de la vitesse à 30 km/h qui date de mai 2013
(.) dont l’autre demande la gratuité des bus à partir des parkings P&R à l’entrée de la ville
(-) En matière de mobilité douce, il faut dorénavant prévoir une voie cyclable lors de tout réaménagement de rue.
(-) La Ville devrait moduler ses impôts et taxes de façon à inciter les entreprises à coopérer en matière de politique environnementale.
(-) Une comparaison entre la Ville et une ville à la même échelle et qui mène une politique environnementale ambitieuse, serait intéressante et utile. (ex. Freiburg ou Kopenhagen)
(-) Comme réponse à de nombreuses questions environnementales il faudrait une approche intercommunale (ex protection des sources, transport etc).
Prise de position déi Lénk par rapport au « Leitbild » du Pacte climat
Nous soutenons les idées et objectifs du “Leitbild” tout en notant qu’il reste un long chemin à faire!
Il faut noter que pour réduire les émissions de CO2 de 40% jusqu’en 2030, la Ville de Luxembourg considère l’année 2012 comme année de référence étant donné qu’il s’agit de la première année pour laquelle les données de base paraissent suffisamment fiables, alors que la COP21 prend l’année 2005 comme année de référence.L’objectif de la Ville est donc plus ambitieux. Nous voudrions particulièrement relever le passage suivant à la page 9: “Die Stadt Luxemburg kann ihre ambitiösen Ziele nur erreichen, wenn eine Zusammenarbeit mit allen anderen relevanten Akteuren erfolgt.” Cela va nettement dans le sens de notre motion.