Compte rendu succinct des interventions de Jos Thill (déi Lénk) lors de la réunion du conseil communal de Dudelange du vendredi 15 septembre 2017
À chaque réunion du conseil communal, l’occasion s’offre à déi Lénk de défendre les vraies valeurs de gauche; en voici deux exemples :
Fixation des taux de l’impôt foncier (Point 3.2. de l’ordre du jour)
Au Luxembourg, le prix des logements augmente de jour en jour, à tel point que le sujet est maintenant devenu un vrai enjeu de campagne électorale (le CSV, le LSAP et le DP – qui ne prennent pourtant pas des mesures efficaces quand ils en ont la possibilité au gouvernement – promettent aujourd’hui monts et merveilles sur des affiches grandes comme un but de football).
Pour permettre à tout le monde, y compris aux personnes qui ont des revenus réduits, d’accéder à un logement à prix raisonnable, il faut un paquet de mesures, dont l’une concerne l’impôt foncier; dans ce sens, Jos Thill a demandé :
(-) une hausse de l’impôt foncier communal sur les terrains à bâtir;
(-) l’introduction d’une nouvelle taxe sur les habitations inoccupées de manière permanente, et l’utilisation des recettes supplémentaires ainsi générées pour financer d’autres mesures de logement social.
La commune d’Esch-sur-Sûre a introduit une telle taxe de 1.000 € par an sur les logements inoccupés et les habitations secondaires, taxe qui rapporte à la commune d’Esch-sur-Sûre environ 50.000 € de recettes supplémentaires par an.
La majorité actuelle a préféré renvoyer la responsabilité de telles décisions au futur conseil communal, après les élections (“Morgen, morgen, nur nicht heute …”).
Convention collective de travail (CCT) des salariés des 18 communes du Sud (Point 4.1. de l’ordre du jour)
Rappelons que l’accord salarial en question concerne 2.000 salariés, travaillant dans 18 communes du Sud du pays; il a été signé par les représentants des communes et les syndicats OGBL et LCGB en date du 6 septembre 2017; il doit maintenant être approuvé par les conseils communaux des 18 communes concernées; il entrera ensuite en vigueur au 1er janvier 2018 et durera jusqu’au 31 décembre 2018.
Les syndicats ont réussi à obtenir certaines améliorations, p. ex. :
(-) augmentation de la valeur du point indiciaire de 1,5 % à partir du 1er janvier 2018 ;
(-) augmentation des salaires de fin de carrière de 4 points indiciaires;
(-) création d’une nouvelle carrière d’ouvriers non qualifiés, dans le but de favoriser la réinsertion sociale des chômeurs de longue durée ou en difficulté de placement.
Néanmoins, à déi Lénk nous avons l’impression que c’est bien le CSV, Déi Gréng et l’aile droite du LSAP qui sortent gagnants des négociations :
En effet, l’accord salarial signé prévoit malheureusement aussi une diminution des salaires initiaux des salariés nouvellement engagés (- 20 % sur les deux premières années, – 10 % sur la troisième année) ! comme revendiquée notamment par Michel Wolter (CSV), Robert Traversini (Déi Gréng) et Dan Codello (LSAP) depuis 2015, diminution des salaires contre laquelle je me suis constamment battu depuis que je fais parti du conseil communal (avril 2016).
En effet, déi Lénk sont depuis toujours en faveur d’un service public fort et efficace, et soutiennent par conséquent une politique d’engagement de personnel compétent; déi Lénk estiment qu’un bon travail mérite une bonne rémunération; pour cette raison, déi Lénk ne peuvent pas être d’accord avec une diminution des salaires initiaux des salariés nouvellement engagés, diminution qui frappe particulièrement les jeunes, leur rendant encore plus difficile la recherche d’un logement et la fondation d’une famille.
(NB : l’argument toujours invoqué par le CSV – à savoir que la même diminution des salaires initiaux a été appliquée aux fonctionnaires et employés d’État, et par conséquent aux employés communaux, et que par conséquent il faut aussi l’appliquer aux ouvriers communaux, est complètement bidon, parce qu’il mélange “Äppel mat Biren” : les ouvriers ont déjà des salaires réduits pendant toutes les années où ils sont apprentis ! Le nouvel accord salarial leur rajoute encore trois années de bas salaires, alors que – contrairement aux employés – il n’avaient jamais de “stage”; d’ailleurs aucune diminution des salaires initiaux n’est pas appliquée aux ouvriers d’État !)