Depuis des décennies la vie politique à Pétange est dominée par le CSV. Les personnalités les plus connues sont Jean-Marie Halsdorf (qui était également ministre) et Pierre Mellina (l’actuel bourgmestre). Le CSV a été en coalition avec le LSAP lors de la législature passée.
Il faut noter que deux partis de la droite populiste existaient également à Pétange. Lors des dernières législatives l’ADR atteignait 8,5%. Fait notable, leur conseiller, Joé Thein, jeune militant avec un penchant pour la droite extrême, fût écarté. Il a donc mis sur pieds ce deuxième parti “les conservateurs”, qui est un amalgame de conservatisme, de néolibéralisme, le tout trempé dans le sécuritaire. Joé Thein a essayé de rassembler tous les mécontents de l’ADR pour enraciner un parti de la droite extrême dans le paysage politique luxembourgeois.
6 mois avant l’échéance électorale, déi Lénk a pris l’initiative de créer une section, avec 3 objectifs: créer les bases d’une section, enraciner cette section dans la vie politique de Pétange par le gain d’un siège au sein du conseil et combattre les deux partis de la droite populaire.
Avons-nous réussi? Le CSV s’est stabilisé sur un très haut niveau. Le DP a presque disparu, il perd la moitié des voix et sauve de justesse un siège avec 4.8% des voix. Les verts restent stables à 13%
le LSAP perd 7% et ceci, fait contradictoire, bien que sa tête de liste, l’échevin Romain Merzig gagne beaucoup de voix individuels. Les deux partis de la droite populiste s’éliminent mutuellement. Le parti des Pirates fait une entrée remarquable au conseil avec deux élus. A Pétange les Pirates sont représentés par Marc Goergen, ancien cadre de la jeunesse démocratique, qui réussit à créer un mélange explosif de dynamisme entrepreneuriale, de néolibéralisme et de politique sécuritaire.
Et déi Lénk? Nous avons échoué avec 4% à 8 dixième de notre but.
Cet échec est probablement du à une conjoncture peu favorable à la gauche en général, aux Pirates bien visibles lors de la campagne et surtout aux faits que nous nous sommes constitués tardivement et qu’ainsi notre campagne avaient un manque d’ancrage dans la réalité de nos concitoyen(ne)s.
Néanmoins, la section – qui se compose actuellement d’une quinzaine de membres – a décidé de continuer le travail commencé il y a quelques mois pour enraciner une approche de gauche dans notre commune.