Au terme d’une campagne dynamique, déi Lénk Stad obtient 6,79 % des voix, une progression de 0,3 % par rapport aux élections de 2011. déi Lénk Stad conserve ses deux mandats au sein du Conseil communal, tout en se rajeunissant et en se féminisant.
Avec 13 femmes et 14 hommes, 16 candidat(e)s luxembourgeois(e)s (dont 4 à double nationalité) et 7 candidat(e)s de nationalité étrangère, la liste de déi Lénk Stad a été sans aucun doute l’une des plus représentatives de la population de notre capitale. Cet objectif de représentativité et de diversité s’est également reflété dans la composition du « peloton » de 10 candidat(e)s placé(e)s en tête de liste. Celui-ci comprenait, outre nos conseillers communaux sortants David Wagner, Joël Delvaux et Guy Foetz, un groupe des jeunes femmes et hommes trentenaires travaillant majoritairement dans le privé. En outre, lors de la campagne, nous avons particulièrement mis en avant nos candidates, pour contrer la sous-représentation des femmes au sein des assemblées élues.
Cette stratégie s’est avérée payante : après notre ancien conseiller David Wagner et nos deux conseillers sortants Joël Delvaux et Guy Foetz, ce sont nos candidates Ana Correia, Nathalie Oberweis et Vera Dockendorf qui ont su obtenir le plus grand nombre de voix individuelles sur la liste de déi Lénk Stad. D’ici trois ans au plus tard, en vertu du principe de rotation adopté par déi Lénk au niveau national, Ana Correia Da Veiga sera la première femme à siéger pour déi Lénk Stad au Conseil communal de la Ville depuis Janine Frisch, conseillère entre 1999 et 2003.
déi Lénk Stad aurait certainement pu obtenir un plus grand nombre de voix. Le mal-être que suscitent la politique du laisser-faire prônée par le DP auprès d’une grande partie de la population est réel, et déi Lénk est la seule force politique à lui opposer des alternatives concrètes. Il ne reste pas moins que sa légère progression de 0,3 % ne doit pas être considérée comme montrant que déi Lénk Stad serait condamné à stagner. D’une part, la conjoncture politique actuelle, sans doute plus massivement favorable à la droite que nous ne l’avions prévu, n’est pas nécessairement appelée à durer. D’autre part, l’esprit d’équipe né lors de la campagne des municipales au sein de déi Lénk Stad, y compris auprès de nos jeunes membres, sera désormais mis au profit d’un travail d’opposition et mobilisation de longue haleine.
Ce travail se déroulera non seulement au sein du Conseil communal, où déi Lénk continuera à fournir une analyse sans concession des décisions prises par la majorité, tout en formulant des contre-propositions concrètes et utiles. Il se réalisera également plus fortement en dehors des institutions, par le travail de terrain. Un travail d’autant plus indispensable dans une commune dont 70 % des habitant(e)s n’ont pas de droits politiques, et dont les instances élues bénéficient d’une légitimité démocratique de plus en plus limitée.