Le 1er mai 2018 sont entrées en vigueur plusieurs nouvelles règles du Code de la Route destinées à encourager la mobilité active et à mieux protéger les piétons et les cyclistes contre le transport individuel motorisé. déi Lénk Stad salue ces nouvelles mesures, que la multiplication des incidents entre voitures et cyclistes rend plus nécessaires que jamais.
Toutefois, déi Lénk Stad estime également que ces nouvelles règles n’auront un impact sur les mentalités et les comportements des usagers que si elles se traduisent par des aménagements substantiels, réalisés à brève échéance, et dans des lieux emblématiques.
Cela vaut en particulier, dans la capitale, pour la partie du boulevard Royal autour du futur centre Royal Hamilius, soit entre l’avenue Emile Reuter et la place de Bruxelles. Ici, le réaménagement de la voirie induit par l’arrivée du tramway aurait dû permettre de prendre des mesures conduisant à un apaisement et à une réduction de la circulation automobile. Or tel n’est pas le cas en l’état actuel du projet.
De fait, alors que l’ouverture du centre Royal Hamilius et du nouveau pôle d’échange attireront un nombre significatif de piétons et de cyclistes, il n’est pas prévu d’y aménager une piste cyclable, ni même d’y réduire la vitesse maximale autorisée, actuellement fixée à 50 km/h. Pourtant, cette limite est impraticable en journée, vu la saturation permanente de cet axe. Le soir, elle encourage de nombreux conducteurs à démarrer en trombe, pour le plus grand danger de tous.
Par ailleurs, les travaux projetés ne prévoient aucune voie cyclable sur les avenues Monterey et Emile Reuteur dans leurs parties respectives situées entre le boulevard du Prince Henri et le boulevard Royal. A titre d’exemple, un cycliste voulant se rendre de manière sécurisée de Rollingergrund à Hamilius en empruntant l’avenue Emile Reuteur sera obligé de faire un détour par le parc municipal et de ressortir par l’avenue Marie-Thérèse. A l’heure actuelle, seul cet axe est aménagé de manière à permettre aux cyclistes une traversée plus ou moins sécurisée du boulevard Royal. En revanche, si la même personne décide de laisser son vélo au garage et de faire le même trajet en SUV, elle pourra directement emprunter l’avenue Monterey pour se garer sous le centre Royal Hamilius et ressortir du parking par l’avenue Emile Reuter. C’est absurde.
Pour déi Lénk Stad, le projet actuel de réaménagement du boulevard Royal n’est pas à la hatueur des politiques de réduction du trafic automobile poursuivies par la plupart des villes en Europe. Aussi demandons-nous au Conseil échevinal et au gouvernement :
(-) de réduire la vitesse maximale autorisée sur le boulevard Royal à 30 km/h ;
(-) de permettre aux cyclistes de remonter les avenues Monterey et Emile Reuter jusqu’au boulevard Royal, le cas échéant en obligeant les voitures venant en sens inverse à rouler au pas ;
(-) d’augmenter le nombre passages dédiés aux cyclistes sur le boulevard Royal ;
(-) d’aménager des voies pour cyclistes sur le boulevard Royal (le cas échéant en leur permettant d’utliser les voies exclusivement réservées aux bus – ce qui exclut bien sûr la section mixte bus-tram à proximité de l’arrêt Hamilius).