Participation citoyenne – un changement fondamental s’impose.

Ce qui s’est passé mercredi dernier au Centre Culturel de Bonnevoie est un très mauvais exemple de participation citoyenne.

C’était déjà la quatrième fois qu’un rassemblement citoyen avait lieu sur le thème de la rue Gellé et des rues adjacentes. Dans la rue Gellé se trouve une école primaire, deux restaurants et un commerce et il y existe une zone 30 qui n’est souvent pas respectée.

Avec le déploiement de la quasi-totalité du conseil d’administration et des responsables des services municipaux concernés, les autorités communales ont peut-être voulu faire preuve de leur intérêt pour les problèmes des citoyens. Au lieu de cela, cette présence massive est apparue comme une démonstration de force  grossière et a créa un climat de confrontation.

Une assemblée citoyenne n’est pas une leçon d’école où les citoyens sont informés et où on leur annonce ce qui va et ce qui ne va pas. L’aménagement de la salle et et la manière dont les dirigeants politiques marquent leur suprématie en dit long sur leur compréhension de la participation citoyenne. Dans ce cas précis, il est apparu que le Collège échevinal de la Ville de Luxembourg n’était pas réellement disposé à traiter avec les citoyens d’égal à égal et à prendre leurs propositions au sérieux.

La participation citoyenne, à notre avis, doit être formellement très différente :

Tout d’abord, il est très important que des professionnels indépendants accompagnent les citoyens ainsi que la municipalité elle-même dans le processus de participation. Ils sont neutres et veillent à ce que chacun respecte son temps de parole et qu’un rapport reflète aussi ce qui a été dit et ce qui a été consigné.
Deuxièmement, il faut définir le début et la fin du processus. Tout le monde devrait savoir, quand il pourra s’impliquer et jusqu’à quand une décision sera prise. Si plusieurs rencontres sont prévues, il convient de déterminer à l’avance ce qui sera abordé à quel moment et quelles restrictions existent.
Cela n’aide personne si un projet n’avance pas du fait que les vraies raisons ne sont pas citées et que le travail est ralenti par l’administration. Il doit s’agir d’un travail efficace et il faut éviter que certains finissent par jeter l’éponge parce qu’ils arrivent à croire que la participation offerte est une tromperie.
Troisièmement, le parcours est déterminant. Ici, le fameux concept de l‘”Atelier d’avenir” est prometteur . Faute de place nous ne pouvons le décrire ici.

Ce qui peut être mis en œuvre n’a pas besoin d’être approuvé dans son ensemble et pas immédiatement. Mais laisser les citoyens dans le vague ou bloquer la majorité de leurs propositions ne va pas du tout.

Dans le cas concret, après quatre rassemblements citoyens, le résultat s’est avéré nul et même négatif par rapport à la situation de départ

– Un passage pour piétons dans la rue Gellé sera élargi, tandis qu’une “bosse” disparaîtra, de sorte que les automobilistes auront désormais 85 mètres de libre parcours jusqu’au feu de circulation de la rue Pierre-Krier – et que beaucoup d’entre eux ne vont sans doute pas respecter la limite des 30 km, mais accélérer pour pouvoir encore passer au signal vert.

– Dans les autres rues du quartier, le plan du collège échevinal sera appliqué quasi intégralement, l’apaisement du trafic proposé par un groupe de citoyens restant un tabou.

Au final, la prétendue participation citoyenne est apparue comme une simple façade.

Encore une remarque importante pour conclure : les enfants de l’école Gellé, qui y traversent la rue tous les jours et qui habitent le quartier voisin, n’ont pas été consultés. Les politiciens sont toujours désireux d’exprimer leur préoccupation pour les enfants. Toutefois, à Luxembourg-Ville, la volonté  du collège échevinal de défendre le libre passage des automobilistes prédomine. La discussion autour du réaménagement de la rue Gellé et du quartier adjacent l’a montré à nouveau.

Ana Correia Da Veiga et Guy Foetz

Conseillers municipaux déi Lénk – Ville de Luxembourg

Bürgerbeteiligung – Fundamentales Umdenken erfordert

Was sich am letzten Mittwoch im Bonneweger Centre Culturel abspielte, ist ein denkbar schlechtes Beispiel von Bürgerbeteiligung.

Es war bereits die vierte Bürgerversammlung zum Thema Rue Gellé und der angrenzenden Straßen.
Die Rue Gellé ist eine Straße mit Grundschulbetrieb und Schultransport, Lieferungen für Restaurants und Geschäfte und querstehenden Parkplätzen. Es besteht eine Zone 30, die oft nicht eingehalten wird.

Mit dem  Aufmarsch des fast gesamten Schöffenrats sowie der Verantwortlichen der betroffenen städtischen Dienste sollte den Bürgerinnen und Bürgern vielleicht gezeigt werden, dass man sich für ihre Probleme interessiert. Stattdessen erschien dies aber als eine massive Machtdemonstration und sorgte für eine konfrontative Stimmung.

Eine Bürgerversammlung ist keine Schulstunde, wo die Bürgerinnen und Bürgern informiert werden und ihnen verkündet wird, was geht und was nicht. Die Sitzordnung und die Art und Weise wie die Gemeindeoberen auftreten, sagt ganz viel aus über ihr Verständnis der Bürgerbeteiligung. In diesem konkreten Fall wurde offensichtlich, dass der Schöffenrat der Stadt Luxemburg nicht bereit war, mit den implizierten BürgerInnen „d’égal à égal“ umzugehen und ihre Vorschläge ernst zu nehmen.

Eine Bürgerbeteiligung hat unserer Meinung schon allein formal ganz anders abzulaufen :

Zum Ersten ist es ganz wichtig dass bei einem solchen Prozess unabhängige Professionelle die Bürgerinnen und Bürger, sowie die Gemeinde selbst durch den Beteiligungsprozess begleiten. Sie sind neutral und sorgen dafür, dass jeder seine Redezeit einhält und ein Bericht auch widerspiegelt, was gesagt und was festgehalten wurde.

Zweitens müssen Anfang und Ende des Prozesses definiert werden. Jeder sollte wissen, wann er sich einbringen kann und bis wann eine Entscheidung fallen wird. Sind mehrerei Treffen vorgesehen, ist im Voraus festzulegen, was wann angesprochen wird und welche Einschränkungen zum Tragen kommen.
Es hilft keinem, wenn ein Projekt nicht weiterkommt, weil die wirklichen Gründe nicht genannt werden und die Arbeit von der Verwaltung ausgebremst wird. Es geht um effizientes Arbeiten und es soll verhindert werden, dass manche schliesslich das Handtuch werfen, weil sie zur Überzeugung gelangen, dass die angebotene Beteiligung eine Täuschung ist.

Drittens ist der Verlauf ausschlaggebend. Hier ist das bekannte Konzept „Zukunftwerkstatt“ vielversprechend, das wir aus Platzgründen hier nicht beschreiben können.

Was umgesetzt werden kann, muss nicht insgesamt und nicht sofort genehmigt werden. Die Bürgerinnen und Bürger jedoch vollkommen  im Unklaren zu lassen oder die Mehrzahl ihrer Vorschläge abzublocken, geht gar nicht.

So geschehen aber im konkreten Fall. Nach vier Bürgerversammlungen ist das Resultat gleich null und gar negativ gegenüber der Ausgangssituation :

–  Ein Fußgängerstreifen in der Gellé-Straße wird verbreitert, wogegen ein „Buckel“ verschwindet, so daß die Autofahrer nun 85 Meter freie Fahrt bis zur Verkehrsampel an der Pierre-Krier-Straße haben  –und viele von ihnen die 30 km-Grenze wohl kaum einhalten werden, sondern aufs Gas drücken, um noch bei Grün durchfahren zu können.

– In den anderen Straßen des Viertels wird der Schöffenratsplan quasi integral umgesetzt und die von einer Gruppe vun BürgerInnen vorgeschlagene Verkehrsberuhigung bleibt ein Tabu.
Somit erscheint die angebliche Bürgerbeteiligung im Endeffekt als bloße Fassade.

Noch eine wichtige Bemerkung zum Schluss: Die Kinder der Gellé-Schule, die dort jeden Tag die Straße überqueren und die im angrenzenden Viertel wohnen, wurden gar nicht um ihre Meinung gefragt. Politiker sind immer eifrig bemüht, ihre Sorge um die Kinder zu bekunden. Allerdings gilt in der Stadt Luxemburg die Sorge des Schöffenrats eher der freien Fahrt der Autofahrer. Die Diskussion um die Neugestaltung der Gellé-Straße und das angrenzende Viertel ist eine weitere Episode in diese Richtung.

Ana Correia Da Veiga und Guy Foetz
déi Lénk – Gemeinderäte Stadt Luxemburg

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